J'aime beaucoup ta signature, en pontuation finale de ce poème, Imax ! :)
16 juin 2006 à 11:33
kaplan a écritLeChat a écrit
Mike Oldfield - Man In The Rain
Haha, il a osé !
Next One : hohun qui nous poste vous-savez-qui.
Raté, mais de peu.
Procession moves on, the shouting is over,
Praise to the glory of loved ones now gone.
Talking aloud as they sit round their tables,
Scattering flowers washed down by the rain.
Stood by the gate at the foot of the garden,
Watching them pass like clouds in the sky,
Try to cry out in the heat of the moment,
Possessed by a fury that burns from inside.
Cry like a child, though these years make me older,
With children my time is so wastefully spent,
A burden to keep, though their inner communion,
Accept like a curse an unlucky deal.
Played by the gate at the foot of the garden,
My view stretches out from the fence to the wall,
No words could explain, no actions determine,
Just watching the trees and the leaves as they fall.
Joy Division - The Eternal (qui revêt un aspect encore plus lugubre avec la voix de baryton de Curtis)
PS : LeChat : traducteur -> écrit
interprète -> oral
(c'est pour ce qui a été dit dans la page d'avant) :)
Dernière modification le 16/06/06 à 11:59 par hohun
16 juin 2006 à 11:58
Imax : Ca m'a fait penser à mes dernières plongées à la Réunion. Merci.
(et c'est vrai que ta signature à la fin, ça fait tâche)
hohun a écrit
...
PS : LeChat : traducteur -> écrit
interprète -> oral
(c'est pour ce qui a été dit dans la page d'avant) :)
Merci pour l'info.
Dernière modification le 16/06/06 à 12:03 par LeChat
16 juin 2006 à 12:00
there are so many tictoc
clocks everywhere telling people
what toctic time it is for
tictic instance five toc minutes toc
past six tic
Spring is not regulated and does
not get out of order nor do
its hands a little jerking move
over numbers slowly
we do not
wind it up it has no weights
springs wheels inside of
its slender self no indeed dear
nothing of the kind.
(So,when kiss Spring comes
we'll kiss each kiss other on kiss the kiss
lips because tic clocks toc don't make
a toctic difference
to kisskiss you and to
kiss me)
-- e.e. cummings "there are so many tictoc"
you're a beast, she said
your big white belly
and those hairy feet.
you never cut your nails
and you have fat hands
paws like a cat
your bright red nose
and the biggest balls
I've ever seen.
you shoot sperm like a
whale shoots water out of the
hole in its back.
beast beast beast,
she kissed me,
what do you want for
breakfast?
-- bukowski "you"
je sors de ma tête. Je vois des gens. Les gens vont et viennent. Ils sortent de leur tête. La mienne sort pareillement. Je vois les êtres me sortir. C’est moi qui les incite. Je les incite à sortir de ma tête. Et je me vois en eux. C’est eux qui le disent. Que disent-ils à ma tête. Ils sont baignés dedans. Il baignent tous dans la tête. Ils sont en train de prendre le bouillon. Moi aussi. Je prends le bouillon. Chacun prend son bouillon à l’intérieur tout en se sortant. C’est le fait de sortir qui fait prendre le bouillon. De sortir sa tête de soi-même. Pour voir l’intérieur. L’intérieur du bouillon.
bourre bourre bourre l’homme se bourre gonfle se tend l’homme est en tension est tendu gonflé se bourre s’enfle à mort et pète l’homme pense comme il lui vient comme vient l’envie de bourrer l’air dans l’anus et se pense pense à se libérer chaque jour l’homme se libère après s’être bien bourré
Pourquoi je me lie à moi, pourquoi je me lie à l’être qui est en moi, pourquoi je fais pareil que lui, je suis dans son ombre, je me bouffe, je suis bouffé en l’être, en l’autre, l’être en double, je suis doublé, j’ai une langue double, je pense en lui, ou c’est lui qui pense, je pense son penser, je gonfle, j’ouvre la bouche et je me pends dedans.
j’ouvre mon œuf tous les matins l’œuf sort de mon cul la pensée est un œuf sorti par les doigts du cul la pensée sort les doigts dans mon cul l’œuf est le mort qui chaque matin me naît des doigts dans l’cul
LA TELE PENSE MA BITE BITE EPAISSE DIEU EN FORME DE BITE A TELE DIEU EST MA BITE QUI M’OUVRE LE CORPS A LA QUEUE NOUVELLE LA TELE EST UNE NOUVELLE FAÇON DE PENSER LA QUEUE DIVINE DANS NOS TETES ENFLEES MORTES
tête à télé-bourse la télé montre ses bourses la télé montre sa forme ronde épaisse sa bite enfonce ses bourses dans nos culs de têtes dans nos néants culs d’être sans viande la télé pense dans de la vraie viande pense en rond le monde tourne ça dégueule dans les bourses c’est plein ça chatouille quand la télé m’encule des yeux je sens les poils de couilles du monde en moi
je suis un ouvrant
je m’ouvre je suis dans l’ouvrance je me délivre je pense chaque jour la pensée délivre chaque jour je me conchie en délivrance j’ouvre mon cul et je délivre la crotte à mes mains j’ouvre mes mains je me reçois je reçois tous les matins la pensée dans mes mains
[center]france regarde son trou télé est un certain regard français sur la télé qui se regarde au trou[/center]
[center]la télé tombe dans vos têtes[/center]
[center]la télé est votre tombe[/center]
[center]votre corps tombal[/center]
[center]l’esprit tourne dedans[/center]
[center]comme un poulet
-- charles pennequin, "je sors de ma tête"
Dernière modification le 16/06/06 à 19:11 par aliocha
16 juin 2006 à 19:04
ah et pour le chat, un truc excellent lu dans le métro il y a longtemps :)
"n'est-ce pas plutôt le jardin
qui traverse le chat ?"
je dois me planter il manque trois ieps...
16 juin 2006 à 19:13
Mahmoud Darwich
Murale (extraits)
Voici ton nom,
Dit une femme
Puis elle disparut dans la spirale du couloir.
(…)
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serai une idée qu’aucun glaive ne porte
A la terre désolée, aucun livre …
Une idée pareille à la pluie sur une montagne
Fendue par la pousse d’un brin d’herbe.
Et la force n’aura pas gagné,
Ni la justice fugitive.
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serai oiseau et, de mon néant,
Je puiserai mon existence. Chaque fois que mes ailes se consument,
Je me rapproche de la vérité et je renais des cendres.
Je suis le dialogue des rêveurs.
J’ai renoncé à mon corps et à mon âme
Pour accomplir mon premier voyage au sens,
Mais il me consuma et disparut.
Je suis l’absence. Je suis le céleste
Pourchassé.
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serais poète
Et l’eau se soumettra à ma clairvoyance.
Métaphore de la métaphore que ma langue
Car je ne dis ni n’indique
Un lieu. Et le lieu est mon péché et mon alibi.
Je suis de là-bas.
Mon ici bondit de mes pas vers mon imagination …
Je suis qui je fus, qui je serai
Et l’espace infini me façonne, puis me tue.
(…)
Un jour je serai ce que je veux.
16 juin 2006 à 23:03
aliocha a écrit
comme un poulet
-- charles pennequin, "je sors de ma tête"
A part la fin, ses tournures de phrase me laissent perplexe. Il parle de bite, ok, mais euh il à pas l'air de savoir ce que c'est vu les verbes qu'il colle juste derrière.
Mais la fin est magnifique ;).
17 juin 2006 à 09:13
C'était un chasseur
Qui était plein d'ardeur
Il se branlait la pine
Dans sa carabine
Le foutre coulait
Dans le bassinet
Servant de liqueur
Aux autres chasseurs
19 juin 2006 à 03:07
Swan a écrit
C'était un chasseur
Qui était plein d'ardeur
Il se branlait la pine
Dans sa carabine
Le foutre coulait
Dans le bassinet
Servant de liqueur
Aux autres chasseurs
C'est beau, on dirait du Beaudelaire....
19 juin 2006 à 13:09
Cette vieille qui des tombeaux
Chasse les vers et les corbeaux,
Naquit cent avant la guerre
Du fameux siège d'Ilion
Et avant que Deucalion
N'eût encor repeuplé la terre.
Un jour cette vilaine-là
Dans un bénitier distilla
Les pleurs de son oeil hypocrite,
Depuis le diable qui la vit
Craignant de gagner mal au v.
N'osa toucher à l'eau bénite.
Cette vesse quand on la ...ut
Découle de sueur partout,
Elle rote, pète et se mouche.
Si parfois elle vesse aussi
On ne sait lequel a vessi
Du cul, du nez ou de la bouche.
Son ...tre jaune, vert et bleu
De morve, de colle et de gleu,
Sentait le souffre et le bitume
Qui découlait sur mes ...llons
Comme deux pestilents caillons
Qui jaillissent d'un apostume.
Son c. vilain, baveux, suant,
Et plus que le retrait puant,
Ciselé de la cicatrice,
De chaude pisse et de poulains
Et de mille chancres malins
Qui percent jusqu'à la matrice.
Mille morpions rangés aux bords,
Tous plats battus et demi-morts,
Tenaient leur général concile
Pour ronger l'onguent vérolé
Qui leur a quatre fois volé
Le poil qui leur servait d'asile.
-- théophile de viau, "contre une vieille"
Corsaille d'un seul fils fut mère,
Qui mort étant mis au cercueil,
Toute la Cour en fut en deuil,
Car chacun s'en pensait le père.
-- idem, "épigramme"
Je songeais que Philis des enfers revenue,
Belle comme elle était à la clarté du jour,
Voulait que son fantôme encore fît l'amour
Et que comme Ixion j'embrassasse une nue.
Son ombre dans mon lit se glissa toute nue
Et me dit: "Cher Tircis, me voici de retour,
Je n'ai fait qu'embellir en ce triste séjour
Où depuis ton départ le sort m'a retenue.
Je viens pour rebaiser le plus beau des amants,
Je viens pour remourir dans tes embrassements".
Alors, quand cette idole eut abusé ma flamme,
Elle me dit: "Adieu, je m'en vais chez les morts.
Comme tu t'es vanté d'avoir ...tu mon corps,
Tu te pourras vanter d'avoir ...tu mon âme".
-- idem, "je songeais que philis des enfers revenue"
19 juin 2006 à 17:00
Jean Ferrat - L'amour est cerise
Rebelle et soumise
Paupières baissées
Quitte ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps pressé
C'est partie remise
Pour aller danser
Autant qu'il nous semble
Raisonnable et fou
Nous irons ensemble
Au-delà de tout
Prête-moi ta bouche
Pour t'aimer un peu
Ouvre-moi ta couche
Pour l'amour de Dieu
Laisse-moi sans crainte
Venir à genoux
Goûter ton absinthe
Boire ton vin doux
O rires et plaintes
O mots insensés
La folle complainte
S'est vite élancée
Défions le monde
Et ses interdits
Ton plaisir inonde
Ma bouche ravie
Vertu ou licence
Par Dieu je m'en fous
Je perds ma semence
Dans ton sexe roux
O Pierrot de lune
O monts et merveilles
Voilà que ma plume
Tombe de sommeil
Et comme une louve
Aux enfants frileux
La nuit nous recouvre
De son manteau bleu
Rebelle et soumise
Paupières lassées
Remets ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps passé
C'est partie remise
Pour aller danser
20 juin 2006 à 11:41
Renaud - J'ai raté Télé-Foot
Ça f'sait douze bières que j'menfilais
Faut dire qu'on était samedi soir
J'étais tranquilement écroulé
D'vant la télé sur mon plumard
Y avait Jean Pierre El Kavada
Qui m'racontait l'Afghanistan
Et la Pologne et le Liban
Le Salvador y connaît pas
L'information pour ces mecs-là
C'est d'effrayer l'prolo l'bourgeois
A coups d'chars russes d'Ayatollah
"Demain faites gaffe y va faire froid"
Et à part ça "eh bien ça va
S'y s'passe quelque chose on vous l'dira"
V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule
Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là
T'en as pas marre de ces mariole
T'en a pas marre d'leurs tronches de rats
L'lui réponds j'en ai rien à foutre
Mais j'veux pas rater télé-foot
Cette soirée s'annonçait super
J'me suis enfilé une bibine
Pour l'numéro un Mick Jagger
Avec Dylan et Bruce Springsteen
J'avais pas bien lu manque de bol
C'est l'numéro un Bécassine
Avec une turluttte à Guignol
Une main au cul à Colombine
Si ça fait marrer vos lardons
Moi ça m'a carrément gonfleé
S'en est fallu d'peu nom de nom
Qu'j'balance ma bière dans la télé
Mais vaut mieux rire de ces crevure
Que d'gaspiller d'la nourriture
V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule
Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là
T'en as pas marre de ces mariole
T'en a pas marre d'leurs tronches de rats
L'lui réponds j'en ai rien à foutre
Mais j'veux pas rater télé-foot
Après j'me suis r'gardé Dallas
Ce feuilleton pourri dégueulasse
Ça fait frémir le populo
De voir tous ces enfants d'salauds
Ces ricains vereux plein au as
Faire l'apologie du pognon
De l'ordurerie et de la crasse
Y nous prennent vraiment pour des cons
Eh maint'nant qu'on est socialistes
Fini les feuilletons américains
On veut des feuilletons soviétiques
Et même des belges y'en a des biens
Y'en a un c'est l'histoire d'une frite
Qu'est amoureuse d'un communiste
V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule
Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là
T'en as pas marre de ces mariole
T'en a pas marre d'leurs tronches de rats
L'lui réponds j'en ai rien à foutre
Mais j'veux pas rater télé-foot
Alors elle m'dit au lieu d't'aliener
Avec cette télé à la con
T'entends pas qu'ta gosse c'est réveillée
Va lui faire chauffer son biberon
Pi si c'est pas trop te d'mander
Faudra qu'tu change la caisse du chat
Grouille-toi sinon tu vas rater
Pierre Cangioni et Stopyra
En arrivant dans la cuisine
J'me suis dit tiens un p'ti Ricard
Mais après mes quatorzes bibines
J'étais un p'tit peu dans l'coltard
J'ai bu un grand verre de Blédine
J'me suis vautré dans la caisse du chat
Et dans le biberon de ma gamine
J'ai mis d'la sciure et du Pastaga
La moralité d'cette chanson
Elle est super ah ouais je veux
C'est qu'la télé c'est très dangereux
Et le football aussi un peu...
28 juin 2006 à 00:44
LeChat a écrit
Renaud - J'ai raté Télé-Foot
Avant il chantait ça, maintenant il va faire la pute dans les émission de variet' sur TF1 et France2. On va dire que c'est du aux ravages de l'alcoolisme.
28 juin 2006 à 09:04
Kane a écritLeChat a écrit
Renaud - J'ai raté Télé-Foot
Avant il chantait ça, maintenant il va faire la pute dans les émission de variet' sur TF1 et France2. On va dire que c'est du aux ravages de l'alcoolisme.
Ouaip le pauvre il n'est plus qu'une merde rattrapée par le système. On m'indique qu'il l'était déja avant ? haa oui
28 juin 2006 à 16:35
La Terre s'est formée il y a 5 milliards d'années.
Pour tenir debout, l'homme a mis 1 million d'années.
L'homme a toujours fais la guerre, a toujours cherché à tuer.
Hier c'était son dernier combat que l'homme a mené.
Un combat inégal, entre Nature et Humanité.
L'homme a gagné.
"Quitte à perdre, autant mourir,
Je préfère périr que souffrir"
Pensa la terre dans un dernier soupir.
L'humanité venait de s'autodétruire.
En sciant la branche sur laquelle il réposait,
L'homme ne savait pas que jamais plus il ne vivrait.
05 juillet 2006 à 14:52
On est en demi
on est en demi
On est on est
On est en demi
Danlcul danlcul danlcul
On est en demi
on est en demi
On est on est
On est en demi
Danlcul danlcul danlcul
On est en demi
on est en demi
On est on est
On est en demi
05 juillet 2006 à 18:59
J'en ai un autre un peu plus d'actualité, un truc qui dénonce :
Je l'ai appelé : ode à l'équipe di li France :
On est en finale
on est en finale
On est on est
On est en finale
Danlcul danlcul danlcul
On est en finale
on est en finale
On est on est
On est en finale
Danlcul danlcul danlcul
On est en finale
on est en finale
On est on est
On est en finale
Danlcul danlcul danlcul
05 juillet 2006 à 23:16
.
Dernière modification le 06/07/06 à 01:03 par LeChat
06 juillet 2006 à 01:03
Foot.
-Refrain:
Le patriotisme est mort, tant mieux!
Brûler le drapeau n’inquiéterais,
Que le devoir de nos pompiers.
Le patriotisme est mort, tant mieux!
Brûler le drapeau n’inquiéterais,
Que nos soldats du feu.
-Couplet 1:
Il n’y a que vous pour aller,
Au stade, tricolores, maquillés.
Votre amour manifeste,
Par de patriotiques gestes.
Il n’y a que vous pour aller,
Au stade, tricolores, habillés.
Votre amour sans conteste,
Me rend ces trois couleurs
Indigestes.
-Refrain
-Couplet 2:
Voilà qu’un but est marqué,
Supporters, rien est à vous reprocher.
Votre haine manifeste,
Par d’obscènes gestes.
Sur l’arbitre vous crachez,
L’insultez, aboyez.
Votre amour, sans conteste,
Me pousse à supporter
L’équipe adverse.
-Refrain
-Couplet 3:
Quant à vous qui vous montrez,
Visage de la france, Président.
Arrêtez donc vos mondanités,
Vous n’y connaissez rien, Président.
Je n’y connais rien non plus,
Inutile de jouer les faux-culs.
Ce stade, en un brasier ardent,
Je veux le transformer, Président.
-Refrain
-Couplet 4:
Pour tout ceux qui sont morts,
Piétinés par milliers.
Milliers de pieds étrangers,
Milliers de pieds tricolores.
Pour tout ceux, étouffés,
Pour tout ceux qui sont morts.
Le stade de france je brûlerai,
Je brûlerai, Président.
Je vous le dit à vous, patriotes,
Haut et fort,
Le patriotisme est mort.
Allez tous vous faire foot !
charlie
( trouvé là : url : http://www.poeme-france.com/poeme_101322.html )
07 juillet 2006 à 20:39
Train à l'américaine
Dionysos
Je veux courir sur le train
Péter les ponts avec mon crâne
Déguisé en cheminée
Je serai presque une flamme
J'aurai enfin chaud
Je pourrai me doucher tranquille
Pour m'éteindre au soleil
Et bronzer comme une conne
Je veux courir sur le train
Péter les ponts avec mon crâne
J'aurai enfin chaud
Je pourrai me doucher tranquille
07 juillet 2006 à 22:13
S'il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d'oie
Des oreillers d'autrefois
J'aimerais
Ne pas être portefaix
S'il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger
Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d'amour
Je vous ai porté encore
A l'heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon coeur
Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J'ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Avec tout le malheur dedans
Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui parle
Ou qui se tait
Celle qui pleure
Ou qui est gaie
C'est Jeanne d'Arc
Ou bien Margot
Fille de vague
Ou de ruisseau
C'est mon coeur
Ou bien le leur
Et c'est la soeur
Ou l'inconnue
Celle qui n'est
Jamais venue
Celle qui est
Venue trop tard
Fille de rêve
Ou de hasard
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
Il vous faut
Etre comme le ruisseau
Comme l'eau claire de l'étang
Qui reflète et qui attend
S'il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie
Ne m'inventez pas
Vous l'avez tant fait déjà
Vous m'avez aimée servante
M'avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m'avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m'avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Quand j'étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j'étais belle et soumise
Vous m'adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous
Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui aime
Ou n'aime pas
Celle qui règne
Ou qui se bat
C'est Joséphine
Ou la Dupont
Fille de nacre
Ou de coton
C'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui attend
Sur le port
Celle des monuments
Aux morts
Celle qui danse
Et qui en meurt
Fille bitume
Ou fille fleur
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
S'il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous y rêvez depuis longtemps
Libre et fort comme le vent
S'il vous plaît
Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n'ayez pas peur
Pour moi je vous sais par coeur
J'étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J'étais la bûche et le feu
L'incendie aussi je peux
J'étais la déesse mère
Mais je n'étais que poussière
J'étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s'ouvre
Et le volcan n'en peux plus
Le sol se rompt
On découvre des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé
Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Et c'est l'ancêtre
Ou c'est l'enfant
Celle qui cède
Ou se défend
C'est Gabrielle
Ou bien Eva
Fille d'amour
Ou de combat
C'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui est
Dans son printemps
Celle que personne
N'attend
Et c'est la moche
Ou c'est la belle
Fille de brume
Ou de plein ciel
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
S'il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger
anne sylvestre, "une sorcière comme les autres"
(ça rend mieux quand elle le chante...)
09 juillet 2006 à 15:41
" Toute l'écriture est de la cochonnerie.
Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons.
Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ces temps-ci.
Tous ceux qui ont des points de repères dans l'esprit, je veux dire d'un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes de l'âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont l'esprit de l'époque, et qui ont nommés ces courants de pensée, je pense à leur besognes précises, et à ce grincement d'automate que rend à tous vents leur esprit,
- sont des cochons.
Ceux pour qui certains mots ont un sens, et certaines manières d'être, ceux qui font si bien des façons, ceux pour qui les sentiments ont des classes et qui discutent sur un degré quelconque de leurs hilarantes classifications, ceux qui croient encore à des 'termes', ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l'époque, ceux dont les femmes parlent si bien et ces femmes aussi qui parlent si bien et qui parlent des courants de l'époque, ceux qui croient encore à des orientations de l'esprit, ceux qui suivent des voies, qui agitent des noms, qui font crier les pages des livres,
- ceux là sont les pires cochons.
Vous êtes bien gratuit jeune homme !
Non, je pense à des critiques barbus.
Et je vous l'ai dis, pas d'oeuvres, pas de langue, pas de parole, pas d'esprit, rien.
Rien, sinon un beau Pèse-Nerfs.
Une sorte de station incompréhensible et toute droite au milieu de tout dans l'esprit.
Et n'espérez pas que je vous nomme ce tout, en combien de parties il se divise, que je vous dise son poids, que je marche, que je me mette à discuter sur ce tout, et que, discutant, je me perde et que je me mette ainsi sans le savoir à PENSER, - et qu'il s'éclaire, qu'il vive, qu'il se pare d'une multitude de mots, tous bien frottés de sens, tous divers, et capables de bien mettre au jour toute les attitudes, toutes les nuances d'une très sensible et pénétrante pensée.
Ah ces états qu'on ne nomme jamais, ces situations éminentes d'âme, ah ces intervalles d'esprit, ah ces minuscules ratées qui sont le pain quotidiens de mes heures, ah ce peuple fourmillant de données, - ce sont toujours les mêmes mots qui me servent et vraiment je n'ai pas l'air de beaucoup bouger dans ma pensée, mais j'y bouge plus que vous en réalité, barbes d'ânes, cochons pertinents, maîtres en faux verbe, trousseurs de portraits, feuilletonnistes, rez-de-chaussée, herbagistes, entomologistes, plaie de ma langue.
Je vous l'ai dit, que je n'ai plus ma langue, ce n'est pas une raison pour que vous persistiez, pour que vous vous obstiniez dans la langue.
Allons, je serai compris dans dix ans par les gens qui feront aujourd'hui ce que vous faites. Alors on connaitra mes geysers, on verra mes glaces, on aura appris à dénaturer mes poisons, on décélera mes jeux d'âmes.
Alors tout mes cheveux seront coulés dans la chaux, toutes mes veines mentales, alors on percevra mon bestiaire, et ma mystique sera devenue un chapeau. Alors on verra fumer les jointures des pierres, et d'arborescents bouquets d'yeux mentaux se cristalliseront en glossaire, alors on verra choir des aérolithes de pierre, alors on verra des cordes, alors on comprendra la géométrie sans espaces, et on apprendra ce que c'est que la configuration de l'esprit, et on comprendra comment j'ai perdu l'esprit.
Alors on comprendra pourquoi mon esprit n'est pas là, alors on verra toutes les langues tarir, tous les esprits se déssécher, toutes les langues se racornir, les figures humaines s'aplatiront, se dégonfleront, comme aspirées par des ventouses desséchantes, et cette lubréfiante membrane continura à flotter dans l'air, cette membrane lubréfiante et caustique, cette membrane à deux épaisseurs, à multiples degrés, à un infini de lézardes, cette mélancolique et vitreuse membrane, mais si sensible, si pertinente elle aussi, si capable de se multiplier, de se dédoubler, de se retourner avec son miroitement de lézardes, de sens, de stupéfiants, d'irrigations pénétrantes et vireuses,
alors tout ceci sera trouvé bien,
et je n'aurai plus besoin de parler."
Antonin Artaud, in "le Pèse-Nerfs" (1925)
Dernière modification le 11/07/06 à 11:25 par compote
09 juillet 2006 à 18:16
In flames - Only For The Weak
I can't tolerate your sadness
Cause it's me you are drowning (you're drowning me)
I won't allow any happiness
Cause everytime you laugh, I feel so... so guilty
I feel so guilty
Am I forced to have any regret
I've become the lie, beautiful and free
In my righteous own mind
I adore and preach the insanity you gave to me
Sell me the infection, it is only for the weak
No need for sympathy, The misery that is me
I've lost the ability to pain the clouds
Cause it's me you're draining (you're draining me)
I'm stuck in this slow-motion dark day
Cause everytime you run, I fall.. behind
I fall behind
And so I hear my voice again
The tale of the bitter man here I am
Shake the silence and hear what it says
The tranquil pride that become the lie
Sell me the infection, it is only for the weak
No need for sympathy, the misery that is me
Sell me the infection, it is only for the weak
On bleeding knees, I accept my fate
13 juillet 2006 à 23:16
Au momoent ou Israel bombarde le Liban, je me suis souvenus de ce poème d'un grand poète libanais :
Une femme dit alors:
"Parle-nous de la Joie et de la Tristesse."
Il répondit:
Votre joie est votre tristesse sans masque.
Et le même puits d'où jaillit votre rire a souvent été rempli de vos larmes.
Comment en serait-il autrement ?
Plus profonde est l'entaille découpée en vous par votre tristesse, plus grande est la joie que vous pouvez abriter.
La coupe qui contient votre vin n'est-elle pas celle que le potier flambait dans son four ?
Le luth qui console votre esprit n'est-il pas du même bois que celui creuse par les couteaux ?
Lorsque vous êtes joyeux, sondez votre coeur, et vous découvrirez que ce qui vous donne de la joie n'est autre que ce qui causait votre tristesse.
Lorsque vous êtes triste, examinez de nouveau votre coeur. Vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui fit vos délices.
Certains parmi vous disent: "La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres disent: "Non, c'est la tristesse qui est la plus grande."
Moi je vous dit qu'elles sont inséparables.
Elles viennent ensemble, et si l'une est assise avec vous, a votre table, rappelez-vous que l'autre est endormie sur votre lit.
En vérité, vous êtes suspendus, telle une balance, entre votre tristesse et votre joie.
Il vous faut être vides pour rester immobiles et en équilibre.
Lorsque le gardien du trésor vous soulève pour peser son or et son argent dans les plateaux, votre joie et votre tristesse s'élèvent ou retombent.
Khalil Gibran.
15 juillet 2006 à 20:12
Bird : Lady?
Lady : Yes Bird?
Bird : It's cold
Lady : I know
Lady : Bird... I cannot see a thing
Bird : It's all in your mind
Lady : I'm worried
Bird : No one will come to see us
Lady : Maybe they come but we just don't see them - What do you see?
Bird : I see what's outside
Lady : And what exactly is outside?
Bird : It's grown-ups
Lady : Well maybe if we scream they can hear us
Bird : Yeah, maybe we should try to scream
Lady : Ok, Bird
Lady & Bird : Heeeelp, Heeeelp - Can you hear us now? - Hello! - Help! - Hello it's me - Hey - Can you see - Can you see me - I'm here - Nana come and take us - Hello - Are you there - Hello
Lady : I don't think they can hear us
Bird : I can hear you lady
Bird : Do you want to come with me lady
Lady : Will you be nice to me Bird
Lady : You're always be nice to me because you're my friend
Bird : I try but sometimes I make mistakes
Lady : Nana says we all make mistakes
Bird : Maybe we should scream more
Lady : Yes, Bird let's scream more
Lady & Bird : Help ! Help us ! Come on ! Help Hello ! Help
Hello ! We're lost
Lady : I don't think they cannot see us
Bird : Nobody likes us
Lady : But they all seem so big
Bird : Maybe we should just jump
Lady : What if we fall from the bridge and then nobody can catch us
Bird : I don't know let's just see what happens
Lady : Okay
Bird : Come with me
Lady : Shall we do it together
Bird : Yeah
Lady & Bird : 1 2 3....Aaaaaaah
Bird : Lady?
Lady : Yes Bird
Bird : It's cold
Lady : I know
Lady : Bird...I cannot see a thing
Bird : It's all in your mind
Lady & Bird - La ballade of Lady and Bird
21 juillet 2006 à 16:40
Tiré du court métrage de Tim Burton qui s'appelle "Vincent" :
Vincent Malloy is seven years old,
he's always polite and does what he's told.
For a boy his age he's considerate and nice,
but he wants to be just like Vincent Price.
He doesn't mind living with his sister dog and cats,
though he would rather share a home with spiders and bats,
there he could reflect on the horrors he has invented,
and wonder dark hallways alone and tormented.
Vincent is nice when his aunt comes to see him,
but imagines dipping her in wax for his wax museum.
he likes to experiment on his dog Ebocrombi,
in the hops of creating a horrible zombie.
So he and his horrible zombie dog,
could go searching for victims in the London fog.
His thoughts though aren't only of goulish crime,
he likes to paint and read to pass some of the time,
While other kids read books like "Go Jane go",
Vincent's favourite author is, Edgar Allan Poe.
One night while reading a gruesome tale,
he read a passage that made him turn pale,
such horrible news he could not survive,
for his beautiful wife had been buried alive.
He dug out her grave to make sure she was dead,
unaware that her grave was his mother's flower bed.
his mother send Vincent off to his room,
he knew he'd been banished to the tower of doom.
where he was sentenced to spend the rest of his life,
alone with the portrait of his beautiful wife.
While alone and insane encased in his doom,
Vincent's mother burst suddenly into the room.
she said "If you want to, you can go out and play,
It's sunny outside and a beautiful day."
Vincent tried to talk but he just couldn't speak,
the years of isolation had made him quite weak.
So he took out some paper and scrawled with a pen;
I'm possesed by this house and can never leave it again.
his mother said: "you are not possesed and you are not almost dead,
these games that you play are all in your head,
you are not Vincent Price you're Vincent Malloy,
you're not tormented or insane you're just a young boy,
you're seven years old and you are my son,
I want you to get outside and have some real fun."
Her anger now spent she walked out through the hall,
while Vincent back slowly against the wall.
The room started to sway to shiver in crick,
his horrored insanity had reached it's peak.
he saw Ebocrombi his zombie slave,
and heard his wife call form beyond the grave;
she spoke from her coffin and made goulish demands,
while through cracking walls reached skeleton hands.
Every horror in his life that had crept through his dreams,
swept his mad laughter to terrified screams.
To escape the badness he reached to the door,
but fell limp and lifeless down, on the floor.
His voice was soft and very slow,
as he quoted the "raven" from Edgar Allan Poe;
"and my soul from out that shadow that lies floating on the
floor, shall be lifted, nevermore."
21 juillet 2006 à 19:45
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