Bah c'est bien ça qui est malheureux non ?

Perso j'ai fait l'école Freinet et c'était trop bien : grande autonomie accordée à l'enfant, ouverture sur plein de choses autres que les matières scolaires, etc. Je comprends pas que ça soit pas plus répandu...

Ah ouais, j'ai un pote qui est dans un Lycée Freinet à Nantes. Ca a l'air vraiment excellent ; il m'en a dit le plus grand bien.

JiHeM a écrit :
Perso j'ai fait l'école Freinet et c'était trop bien : grande autonomie accordée à l'enfant, ouverture sur plein de choses autres que les matières scolaires, etc. Je comprends pas que ça soit pas plus répandu...

Tout ça pour que nos enfants finissent routards drogués aux jeux vidéos ? Pas de ça dans notre bonne vieille France, sale hippie !

Je vous donne l'avis de ma mère, directrice d'école maternelle en Zone Education Prioritaire et institutrice en petite section de la même école, pendant un peu plus de 30 ans:
"Cette fille, elle est complètement conne: on le sait depuis très longtemps que les méthodes Montessori marchent très bien, le problème c'est que quand Claude Allègre disait "il faut dégraisser le mamouth", il avait tort sur "dégraisser" et raison sur "mamouth". Faire changer la méthodologie des instit' de toutes les maternelles de France, sans même parler du coût (matériel pédagogique à changer/acheter, etc), ça prendrait au moins une dizaine d'années, et aucun ministre de l'éducation national depuis longtemps n'a eu une vision à aussi long terme, ils veulent tous des réformes à résultats immédiats..."
Parce que ce que la jeune femme oublie de préciser dans sa vidéo, c'est que pour mener ce genre "d'expérimentation", il faut signer une convention avec le rectorat, convention qui va de paire avec une subvention souvent non négligeable, mais toujours à durée limitée. Sans cette subvention, la mise en place de la méthodologie Montessori est inenvisageable (il suffit de regarder la quantité de matos qu'elle a dans sa classe, et la taille démesurée de la pièce par rapport au nombre d'enfants... ceux qui ont des gamins scolarisés me comprendront).

Concernant la méthodologie Freinet, dont j'avais déjà eu l'occasion de discuter avec elle (quand j'ai commencé à me renseigner pour scolariser ma pus grande), elle m'avait mis en garde: "ça peut être génial si c'est bien fait, par des gens réellement motivés et prêt à bosser deux fois plus qu'un autre instit... et ça peut être catastrophique si c'est fait par des fainéants qui s'en serve comme excuse pour ne pas gérer les enfants".
En gros:
- école spécialisée Freinet (donc souvent privée et chère) => plutôt de bonnes chances que ce soit bien
- instit pro-Freinet dans une école publique => risque de foirage énorme
C'est triste, mais c'est la réalité...

Moi c'était dans une petite école publique de campagne gérée par un couple d'instits soixante-huitards : la nana avait les CP-CE1-CE2, le gars les CM1-CM2 + la charge de directeur. Ils m'ont fait sauté le CP car je savais déjà lire, puis c'était free style, genre t'as un programme hebdomadaire et tu organises ton temps comme tu veux, tant que tu rends tes exos à la fin de la semaine. Du coup je passais mon temps à bouquiner au coin lecture ou à programmer en Logo sur les TO7/70...

Bon, depuis ils ont pris leur retraite, et l'arrivée des néo-ruraux a obligé l'école à s'agrandir et à avoir un instit "classique" par niveau. Je suis bien conscient que ce modèle n'est pas applicable partout, mais quand même, c'était bien...

Selune a écrit :

Tout ça pour que nos enfants finissent routards drogués aux jeux vidéos ? Pas de ça dans notre bonne vieille France, sale hippie !

Mais ouais, un France remplie de JM ! \o/

Céline Alvarez n'a pas repris, ce 2 septembre

Pauvre petite choupette qui s'est heurtée à l'immobilisme du gros néléphant...
Maintenant, pisque elle s'est barrée et qu'elle n'a donc plus aucun champ d'action ou de réforme dans cette bonne usine à gaz, je vois pas l'intérêt de cette tribune.
Les ex-profs aigris qui se prennent pour des gourous, y a pas pire espèce.

ah, moi je pensais que c'était les profs qui aimaient bien faire sauter sur leurs genoux les petits enfants.

C'est l'achievement qui suit.