Ce que j'aime bien dans la création de l'univers, c'est qu'elle est issue d'une singularité gravitationnelle. En vertu de quoi il est impossible de savoir ce qu'il y avait avant le Big Bang.
Il me semble même que toutes les lois de notre univers (relative à l'espace et au temps) on été créées à ce moment (peut être durant l'ère de Planck ).
Donc ce qu'il y aurait avant notre univers n'aurait pas de rapport avec lui.

Un des problèmes de la réflexion sur la "cause" de la création de l'univers est que l'on se demande ce qu'il y a eu avant. Et ce qui a donc pu engendrer l'univers. Mais il me semble que si les lois de notre univers n'ont pas de rapport ni même d'existence hors de celui-ci. Alors il n'y a pas nécessaire d'"avant". Si le temps n'existe pas hors de notre univers, il n'y a pas à chercher une entité qui existerait hors de celui-ci, ni même une cause. Le problème est que l'esprit humain n'est pas habitué à considérer une absence de temps, de chronologie.

D'ailleurs je ne sais plus où j'avais lu que le temps est un concept fini, c'est à dire qu'il aura une fin dans un futur éloigné. Faudrait que je retrouve ça.

Ça vient peut-être de la "timeless physics", un moyen de réécrire l'évolution des systèmes sans faire apparaitre le temps.

Le temps est une notion extrêmement intuitive, mais quand tu creuses un peu, mal définie (comme toutes les notions physiques en fait, au bout d'un certain nombre de "pourquoi", t'arrives toujours à "Parce que mathématiquement ça marche, pis c'est tout".). En faisant pas m'al d'astuces, on arrive à reproduire certains résultats théoriques sans avoir besoin d'une variable temps. C'est plutôt intéressant philosophiquement, mais du peu que j'en sais, c'est pas encore suffisamment développé pour concurrencer la physique normale.

Par contre, c'est suffisamment séduisant pour que des mecs comme Alain Connes s'y soient penchés.

Donc pour la "fin" du temps, le temps étant une conséquence mathématique du changement n'ayant rien de réel (et non une dimension physique), l'univers s'expendant et tendant vers un état froid et figé, on peut dire qu'à un moment le temps s'arrêtera. C'est comme ça que je vois ce genre de phrases, mais c'est super pas du tout formel.

On avait eu un cours entier là-dessus (avec Etienne Klein, un philo-physicien). Il en ressortait que personne n'avait la moindre idée de ce qu'était réellement le temps (depuis la "grand horloge absolue" de Newton jusqu'à la dimension-temps d'Einstein), même si par économie de pensée, beaucoup de physiciens et scientifiques se contentent soit de le postuler, soit de le définir en creux, par le principe de causalité.
(il en ressortait aussi que Klein préférait raconter des anecdotes sur les scientifiques célèbres et dire du mal d'Allègre à faire un vrai cours, ce qui a probablement beaucoup nui à ma compréhension du temps).

Vos commentaires expliquent de façon limpide pourquoi les tenants du créationnisme ont encore un bel avenir devant eux.
Plutôt que jongler avec des concepts physiques, culturels et philosophiques, c'est quand même super plus simple de se dire qu'un type avec une longue barbe a tout fait non ?

Dois je vous rappeler que nous vivons une époque ou être considéré comme intellectuel est devenu limite une insulte ? (on y accole généralement au choix les termes "salons parisiens"/"elite"/bobo" pour séduire le Gerard de banlieue)

Il y a une raison à ça parfaitement normal, ça fait 40 ans qu'on nous présente BHL comme un intellectuel , lui et d'autres pisse-copie genre PPDA, le terme est devenue une escroquerie.