À lire cette semaine...
Si je m'en tiens qu'à ces deux articles, le travail réalisé n'a rien d'un travail de recherche car il en oublie les fondements: pas d'étude témoin, pas d'exhibition de données brutes (laissé parler les premiers concernés), mélange même du genre de délinquance (les émeutiers de 2005 n'avaient pour la plupart aucun casier). Encore un bouquin qui tombe à pic, et on ne peut pas lui en vouloir, pour un chercheur c'est maintenant quasi indispensable de sortir du lot pour récolter le magot et poursuivre son boulot.
Je rappelle que le fait d'être chercheur et d'avoir travaillé pendant 10 ans, comme il le prétend, ne prouve en rien la véracité de ses propos. Ça vaut en science, alors en sociologie, n'en parlons même pas...
Dans ce capharnaüm sécuritaire, chacun cherche une réponse alors qu'il suffit d'écouter :"On veut pas de nous à Paris, alors ici ça sera chez nous". "pas de boulot, alors on vend de la drogue". Tout est pourtant extrêmement simple. Et si on regarde outre atlantique, les minorités noires aux USA notamment. On ne peut pas dire qu'il y a une forte influence polygame ou même culturel. Dans un pays où personne ne s'étonne que tous les joueurs de l'équipe nationale de basket soient noirs, ou qu'un président également, cette minorité est tout de même enclin à la délinquance (sans parler des minorités hispaniques ultra catholiques). Et ho mon dieu ! ils sont pauvres. Évidemment que le statu sociale n'explique pas tout. Il faut aussi rajouter le rejet systématique et on est bon. Il parle de déstructuration familiale, encore une fois, c'est évident. Prends un franco francais, donne lui un père alcolo et une mère droguée, peu de chance qu'il est des repères convenables. Rien de nouveau, y'a juste le référentiel qui change.
Tout son travail est basé sur une idée, une perception. Ce n'est pas un chercheur, juste un idéologue. Comment peut on être aussi aveugle pour ne pas corréler la violence avec les facteurs extérieurs comme la misère sociale, la répression à outrance, le délit de faciès dans les quartiers difficiles. En noyant les associations des quartiers difficiles on empêche la création d'un nouvel espace culturel. La frustration des contrôles incessants, du manque de professionnalisme, de déontologie et de respect des policiers entrainent inéluctablement une guerre de clan. La ghettoisation des quartiers populaires relance le patriotisme d'origine. D'après cet article la violence augmente en Seine St Denis. Doit on corréler ça avec la politique socio-economique ou bien la polygamie et la structuration de la famille? Non ce type n'a rien d'un scientifique.
Le travail même du chercheur est de découvrir. Évidemment, si il s'arrêtait à l'équation: pauvre = délinquance+rejet, son boulot n'aurait aucun sens, ni intérêt. Alors on change l'interprétation, on cherche le petit truc nouveau (même si tous ses arguments, je les ai est déjà entendu quelque part au moins une fois). Et voilà c'est simple : enfermons les polygames et y'aura plus de délinquance. Mais même l'histoire lui donne tort. La délinquance est un fait sociétale, c'est une nécessité. A travers tous les ages, toutes les ères, violence, vol, délinquance ont existé. Car c'est l'exutoire de toute société qui ne peut pas être parfaite. Tout le reste n'est qu'interprétation foireuse, inutile et dangereuse. Mais le bon peuple, celui qui se croit mieux, demande des réponses. Parce que si y'a que la pauvreté comme réponse ou le rejet, alors on est dans la merde parce que c'est pas demain que ça va changé. Trouvons d'autres réponse, trouvons des solutions faisons des lois, c'est plus simple quand même.
Et l'autre dangerosité de genre de livre et surtout de sa publicité c'est le cliché. Ne plus voir l'individu mais le groupe. Avoir une vision tellement biaisée qu'on tombe dans le préjugé où on met tout le monde dans le même sac. Croire que ces jeunes qui brulent des poubelles sont les mêmes, identiques. Ils deviennent des icones de tout ce qui ne va pas. Alors que pour avoir habiter dans le 93 durant toute ma jeunesse, y'en a qui brule des poubelles et des voitures et qui sont pourtant super sympa. Et elle est pas plus loin que ça la stigmatisation: "Ils sont comme ça (et que comme ça) parce que.." et finissez la phrase.
17 septembre 2010, 11:09
Swan is back.
Un PC c'est comme une femme, avec un peu de bonne volonté, on peut lui faire supporter n'importe quel genre de pratique !
Groove_Salad, 05/10/2011
20 septembre 2010, 09:35
Hahaha :D
Joseph Heller
20 septembre 2010, 09:36
Message supprimé - Bad troll is bad.
20 septembre 2010, 11:00
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Erotomane