Le problème avec toute entreprise, même celles de ce genre là c'est que l'élément qui pousse à la perte des libertés est souvent celui de tête.
En même temps c'est tout à fait normal puisque cela fait partie de l'essence même d'un être humain. (posséder toujours plus)
Prenons le cas utilisé comme ennemi à combattre: Facebook.

A la base, un simple projet d'étudiant qui veut se faire la main pour avoir une bonne note.
Cela prend de l'ampleur (les étudiants du bahut voient que l'outil est pas mal fait et surtout...), il permet d'organiser facilement des bitures à l'échelle de la fac entière.
Au bout d'un moment, bingo: toutes les universités commencent à l'utiliser, cela prend même dans d'autres pays.
L'expansion continue avec ce que l'on connait maintenant.

Sauf que dans cette équation, c'est toujours le même mec qui est à la tête.
Le dit mec a vu son compte en banque prendre 5 zéros en 5 ans mais il stagne désormais.
Comme il brasse une quantité astronomique d'informations, il intéresse énormément pleins d'organismes qui sont prêts en retour à lui ajouter encore quelques zéros si il accepte de les aider.

A sa place, vous feriez quoi ?

Et ne me dites pas que vous prôneriez la liberté des utilisateurs, la beauté du geste, tout ça.
La liberté d'information sous entend aussi une liberté de collecte.
On ne le discerne pas encore mais la liberté de parole et le stupide "droit à l'oubli sur internet" ne sont que des illustrations sur la protection des données et des productions personnelles.
Et ce quel que soit le support, quel que soit le type de production (qu'elle soit la diarrhée trollienne/facebookienne/skyblogienne typique de kikoo-lool/"l'OM c'est les meilleurs"/"je suis l33T" et j'en passe, ou qu'elle soit purement artistique).

Pour résumer un peu, dès qu'un individu décide d'interagir sur Internet il produit une "oeuvre" et au même titre qu'il en est responsable, il devrait logiquement en détenir la propriété.

En bref:
Facebook, Google et leurs frasques révèlent à nous public exactement le même souci qu'ont les artistes face au piratage.
Là où eux cherchent à protéger leur production artistique, nous cherchons à protéger nos interactions personnelles avec la toile.
Et à ma connaissance, le seul moyen réellement efficace de se protéger dans un cas comme dans l'autre, est aujourd'hui soit de ne pas y faire appel, soit de ne pas compter dessus, faute de mieux.

J'ai une connaissance qui a démissionné de chez Google pour intégrer Facebook (à Dublin). M'est d'avis que ce n'est peut être pas l'idée de l'année si l'on regarde à long terme ...

En ce qui me concerne, règle n°1 : Tout ce que tu mets sur l'Internet n'est plus sous ton contrôle.

groove_salad a écrit :
J'ai une connaissance qui a démissionné de chez Google pour intégrer Facebook (à Dublin). M'est d'avis que ce n'est peut être pas l'idée de l'année si l'on regarde à long terme ...

En même temps à long terme, je ne crois pas que tu puisse tenir longtemps aussi bien chez Google que chez Facebook. Arrivé à un certain age, tu comprend qu'il faut aussi vivre.

LeChat a écrit :
En ce qui me concerne, règle n°1 : Tout ce que tu mets sur l'Internet n'est plus sous ton contrôle.

C'est un peu pourquoi ils mettent la décentralisation des données au coeur de leur concept, non ?