Portishead au Zenith
C’était lundi soir. J’allais enfin voir un concert de P pour la première fois. Partagé entre l’excitation et la curiosité, je file mon billet à l’entrée avec un peu d’appréhension. Acheté sur ebay, impossible de vérifier si je m’étais fait refiler un fake.
Le Zenith est plein, j’ai une place assise bien au centre, juste derrière le carré VIP.... Ah ca fait quelques mois que je l'attendais ce concert. En fait ca fait même quelques années que j'attendais de les voir. Zou en voiture Simone, direction Porte de Pantin. Parking, traversage de l'esplanade. Arrivée devant les portiques. Ca y est, on y est !
C’était lundi soir. J’allais enfin voir un concert de P pour la première fois. Partagé entre l’excitation et la curiosité, je file mon billet à l’entrée avec un peu d’appréhension. Acheté sur ebay, impossible de vérifier si je m’étais fait refiler un fake.
Le Zenith est plein, j’ai une place assise bien au centre, juste derrière le carré VIP....
Premier constat, c’est pas un concert de djeuns en djeans. A vue de nez la moyenne d’age oscille autour de la trentaine bien tassée. Les cheveux blancs et les cheveux chauves sont aussi assez nombreux.
La lumière s’éteind, la première partie commence. Je ne sais pas qui c’est, j’apprend aujourd’hui que c’est Kling Klang (le même nom que le studio d’enregistrement de Kraftwerk ?). Certains morceaux sont corrects, même si dans l’ensemble ça ne casse pas des briques. Un seul morceau est chanté, et d’un coup on comprend mieux pourquoi ils se cantonnent à de l’instrumental.
Ils jouent trois bons quarts d’heure puis s’en vont. Bravo les mecs, plusieurs milliers de spectateurs et vous vous barrez sans vous présenter.
Entracte
COCA COLA SOIF DE FRAICHEUR IL EST INTERDIT DE FUMER DES BARS SONT A VOTRE DISPOSITION
Et enfin ils arrivent. C’est parti.
On va brosser le public dans le sens du poil, d’autant que Third, le dernier album n’est sorti que quelques jours auparavant. Une chanson nouvelle, deux classiques et on recommence.
Derrière le groupe, un écran. Le V-jay n’est pas très créatif. Un clip «souvenirs en super 8 avec des enfants dans le jardin» déjà vu et revu et un clip très sympa pour illustrer The Rip. Pour le reste, c’est du live, ie on filme le groupe sous différents angles et pis ouala.
Bon sinon ca vaut quoi tout ça ?
Premier constat, ils ne se sont pas trop cassé le cul, les morceaux sont rigoureusement identiques aux originaux. Pas de remix quelconque ou adaptation pour le live. Bon aller à la rigueurs quelques micro notes ou rifs d'ecart sur les titres les plus anciens. C’est un peu décevant mais c’est carré, extrêmement propre et bien balancé.
Et puis surtout, ca dégage une puissance incroyable. Je trouve même que le dernier album passe bien mieux en live. Quand aux classiques, je retiens surtout Mysterons et Half Day Closing qui m’ont littéralement scotché. Beth Gibbons prend la salle entière dans sa main et la retourne, period.
Les morceaux s’enchainent, les gens hurlent à chaque ancienne chanson, les portables sortent pour filmer (voir plus bas) et tout le monde se calme à chaque morceaux du nouvel album. Forcément, ca fait pas 15 ans qu'ils l'écoutent !
Hop c’est fini.
Rappel
Bon dieu ce que ça me fait chier ce rituel du rappel…Faites TOUT ce qui est prévu et rallumez les lumières bordel…
Ils reviennent pour trois morceaux dont un superbe We Carry On pour finir.
Voila, on s’en va.
Difficile pour un fanboy comme moi d’émettre un avis objectif objectif, d’autant que c’était la première fois que je les voyais en live. Tiens je vais faire une liste :
Magique
Carré
Envoutant
Feignant
Pas interactif pour un sou (Bonjour au début, Merci on vous aime à la fin), même si Beth gibbons est descendu devant les barrières à la fin pour serrer quelques pognes
Puissant
C’est comme un bon élève qui n’en ramerait pas une. Il est génial, mais s’il se cassait un peu plus la nenette ca pourrait être dément. Le soir où ils vont décider de se lâcher, ca va faire très très mal. Peut être que l’alchimie avec le public n’était pas suffisante pour que ce soit ce soir là.
Ca valait quand même sacrément le coup, d’autant qu’ils ne sont pas réputés pour enchainer les tournées.
Ah oui, une dernière chose qui m’a fait halluciner : les portables qui filmaient. Vu de haut, la fosse ressemblait à un tapis de petites lumières, tout simplement bluffant ! Je me demande si on les voit s’agiter comme des briquets dans les concerts d’Obispo.
Merci Portishead pour ce beau moment, et merci à ma pacsette qui nous a dégotté les places comme cadeau de Saint Valentin.
Et last but not least, merci à belle maman qui a gardé les gosses et a passé la nuit sur le canapé.
(photos volées chez frontstage)
Ayatollah Linux